Cellules souches adultes

Cellules indifférenciées présentes dans les tissus et organes adultes, elles sont généralement multipotentes, c’est-à-dire qu’elles sont capables de donner naissance à différentes lignées cellulaires d’un tissu donné. Elles sont la base du renouvellement naturel d’un tissu et de sa réparation à la suite d’une lésion. Les cellules de sang de cordon et de placenta offrent déjà des thérapies, comme le souligne le rapport de la mission d’information parlementaire de révision des lois de bioéthique en France (20 janvier 2010) : « Certaines cellules souches adultes ont prouvé depuis plus de trente ans leur potentiel thérapeutique. Ainsi, les thérapies recourant aux cellules souches hématopoïétiques issues de la moelle osseuse ou du sang périphérique bénéficient à plus de 3 000 malades par an traités pour des hémopathies malignes, pour des tumeurs solides ou pour contrer les effets de chimiothérapies sur la moelle osseuse ».

Il existe aujourd’hui plus de 3500 programmes et essais cliniques à travers le monde utilisant des cellules souches adultes. Par exemple, en vue de pallier la pénurie d’approvisionnement en produits sanguins, le Pr Luc Douay, chef du service d’hématologie et d’immunologie biologiques à l’Hôpital Saint Antoine (Paris), utilise les cellules souches du cordon ombilical pour fabriquer des globules rouges et les transfuser dans le sang. Rien qu’aux Etats-Unis, le marché des cellules souches adultes est estimé à quelques 88 milliards de dollars. Ainsi, une étude publiée le 14 novembre 2011 dans la célèbre revue The Lancet et présentée en avant-première lors d’un congrès de l’Association américaine de cardiologie rapporte les résultats spectaculaires des équipes de l’Université de Louisville (USA) et du Harvard Medical School (USA) pour soigner les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque (suite à un infarctus), à partir de cellules souches cardiaques. Prélevées chez des malades ayant bénéficié d’un pontage coronarien puis cultivées et différenciées in vitro, les cellules sont réinjectées 4 mois après l’infarctus à l’aide d’un simple cathéter. Grâce à cette médecine régénérative personnalisée, chaque malade reçoit ses propres cellules, sans aucun risque de rejet par l’organisme.