La biologie nous apprend que la fusion des gamètes des parents (ovocyte et spermatozoïde), au moment de la fécondation, génère une nouvelle entité distincte de ces 2 gamètes, au code génétique si unique qu’il n’a jamais existé auparavant chez d’autres êtres vivants et qu’il n’existera plus par la suite. Ce code génétique se retrouve dès la première cellule et se retrouvera dans chacune des milliards d’autres cellules produites. Dès la première cellule, les analyses biologiques montrent que nous sommes en présence d’un être humain et non d’un être d’une autre espèce.
Chacun d’entre nous, un jour, a été constitué d’une seule cellule. Chacun d’entre nous, en grandissant, a acquis des compétences et chacun d’entre nous verra ses forces décliner. Mais, quel que soit son stade de développement, nous parlons bien toujours du même être humain, d’une égale dignité. Entre le stade de première cellule de l’embryon (appelée « zygote ») et celui de vieillard, en passant par les stades intermédiaires de l’embryon (« morula », « blastocyste ») et les stades de l’enfant, il n’y a aucune rupture génétique, aucune modification essentielle de l’être. Il n’y a qu’une différence de temps.
Jusqu’au stade de la 8e cellule (au 4e jour environ), les cellules de l’embryon sont totipotentes ; c’est-à-dire que, prises isolément, elles sont capables de constituer un organisme entier. Au-delà, elles deviennent pluripotentes : elles peuvent former tous les tissus de l’organisme mais pas un individu entier. C’est à ce stade du 5e jour que l’embryon est ponctionné par certains laboratoires, disloqué, mis en milieu de culture synthétique et donc, de fait, détruit. Les embryons utilisés sont prélevés sur le stock d’embryons congelés, constitué lors des fécondations in vitro. En France, en 2011, environ 165 000 embryons sont congelés, dont 34 % dits sans « projet parental ».