J’ai informé les laboratoires pratiquant des recherches à partir de cellules souches embryonnaires et, selon le principe de précaution, les laboratoires n’ayant pas répondu à l’enquête, qu’il ne m’était plus possible, en l’état, d’investir dans leurs sociétés que ce soit de manière directe ou indirecte, quel que soit le support d’investissement. J’ai encouragé les autres laboratoires à poursuivre leur recherche dans un sens pleinement respectueux de la dignité de l’embryon.
En ces temps de crise où les occasions de placements rentables ne sont pas si courantes, est-il raisonnable de s’interdire a priori d’investir dans des sociétés dont certaines présentent un potentiel financier intéressant ?
Oui, pour plusieurs raisons.
- Raisons financières :
il n’est pas rentable d’investir dans la recherche sur les cellules souches embryonnaires, aux résultats inexistants. - Raisons médicales :
les recherches alternatives ouvrent déjà des perspectives encourageantes. - Raisons éthiques :
quelles que soient les performances – virtuelles – de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, la fin ne justifie pas les moyens.
La crise financière et économique que nous vivons n’est pas simplement due à des dysfonctionnements de la technique financière.
Cette crise trouve aussi son origine dans l’oubli que l’économie et la recherche doivent être au service de l’homme – et non l’inverse.
Investir dans une recherche prometteuse et respectueuse de la dignité de l’embryon est une condition pour établir la civilisation.